lundi 17 février 2014

Anatole Caparelli, génie scientifique méconnu.

C'est en tout cas ainsi que se présente ce singulier personnage qui défraye la chronique scientifique tant par ses fulgurances que par son franc-parler proverbial.

Anatole Caparelli dans son laboratoire travaillant à l'amélioration de son célèbre phonographe-enregistreur : le  caparellographe "Stentor" qui n'a pas connu le succès public escompté.

Brillant touche-à-tout scientifique que l'on a vu œuvrer aussi bien dans les domaines de la chimie, de l'optique, de la mécanique ou de l'électricité, le bouillant Anatole Caparelli possède dans les milieux scientifiques une réputation disons, contestée, que n'arrange pas son caractère sourcilleux et ses déclarations à l'emporte pièce.

On se souvient de son retentissant "Messieurs de l'Académie des Sciences, vous êtes des Jean-foutres" après qu'en 1898, celle-ci ait attribué au couple Curie la paternité de la découverte du radium, que le savant déclarait avoir identifié deux ans auparavant et présenté aux autorités scientifiques sous le nom de Caparellium.

De même tout le monde se rappelle son projet de pile perpétuelle au radium (pardon au caparellium), la Capa qui reçu en son temps un accueil assez tiède de la part des autorités scientifiques car jugée peu fiable et potentiellement dangereuse, après une étude du président de l'Académie des Sciences lui même. "Mais il y connait quoi en radioactivité ce monsieur Becquerel !" se serait alors exclamé l’irascible savant.

Les projets et les dépôts de brevets du professeur Caparelli sont innombrables et il y a peu de domaines qu'il n'a pas exploré. Ainsi nous souviendrons nous en 1902 du Caparelloplane qui faute de financements ne put dépasser le stade du prototype.


Et bien entendu de son célèbre Caparellophone "Stentor", appareil phonographique enregistreur d'une remarquable qualité d'écoute mais qui fut aussi un échec commercial retentissant.



Dernièrement, le professeur Caparelli a fait de nouveau fait sensation en affirmant pouvoir créer un appareil, le caparelloscope, qui doit lui permettre d'explorer scientifiquement les phénomènes spirites invisibles à l'oeil ordinaire. Pour le savant, il y a bien tout un monde intangible autour de nous que nos sens ne peuvent pas voir. Les progrès de l'electro-magnétisme et de la physique des particules permettrait d'après le professeur de percer la barrière entre ces deux mondes.

Une nouvelle qui a été acceuillie avec scepticisme par la plupart des sommités scientifiques de notre temps. Notamment par un jeune savant autrichien, Mr Albert Einstein, qui a publié il y a quelques années un opuscule remarqué : "Sur un point de vue heuristique concernant la production et la transformation de la lumière." et avec lequel Mr Anatole Caparelli a échangé une correspondance enfiévrée. Mais comme notre sourcilleux savant le souligne lui même lorsqu'on l'interroge à ce sujet.

"Mes prétendus confrères sont des ânes bâtés et ce Monsieur Einstein est bon à manger du foin ! L’éther n’existe pas ? Le temps et l’espace sont relatifs ? Ben voyons, soyons sérieux ! Qui se souviendra dans cent ans de ce petit fonctionnaire viennois ? Non monsieur Molinot, ce que je me propose de faire avec le caparelloscope ? Mais ce n'est rien d'autre que de révolutionner notre perception de l'univers tel que nous le connaissons, c'est quand même autre chose !"

Le Petit Journal et votre serviteur vous tiendront bien entendu informés des progrès des travaux du professeur Caparelli.

Abel Molinot

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