lundi 27 janvier 2014

Liam Crozarc'h gardien de la sagesse druidique


On croyait ces pratiques confinées aux forêts les plus reculées de la Basse Bretagne et pourtant, autour de la Ville Lumière, les longues aubes blanches et la cueillette du gui sont revenues.  Force est de constater le renouveau, ses dernières années, des spiritualités païennes ancestrales que l'on pensait disparues depuis l'Antiquité.

Pour ses fidèles lecteurs du Petit Journal, votre serviteur a pu rencontrer, il y a peu, l'un des plus fameux artisan de cette renaissance du paganisme celtique, le grand druide Liam Crozarc'h qui préside aux cérémonies d'une assemblée de fidèles qu'il nomme lui même le Gorzedd Sicauna, littéralement la Fraternité de la Seine, qui se réunit régulièrement en forêt de Fontainebleau pour célébrer les forces spirituelles de la nature.




Généralement accompagné de ses deux chiens loups, Kallya et Elektra, esprits gardiens de la nature, celui que ses adeptes appellent respectueusement Ollamh, le Sage, a tenu a nous expliquer le sens de ce culte étrange.

"Le druidisme n'est pas mort, il a survécu aux attaques du christianisme en se réfugiant dans le cœur des hommes et dans les entrailles de la Terre. Il pousse à nouveau comme une graine plantée il y a plus de 2000 ans par nos ancêtres. Je me suis abreuvé de cette sagesse antique et j'ai appris auprès des plus grand maîtres de notre ordre, du pays de Galles à la Bretagne.

C'est en se replongeant dans les traditions gauloises les plus immémoriales que nous pouvons communier avec les forces cosmo-telluriques de la nature."

Une profession de foi qui semble séduire de plus en plus d'adeptes y compris dans les cercles les plus huppés de la Capitale comme le montre ce cliché pris lors de la dernière cérémonie du Gorzedd Sicauna lors du solstice d'hiver



Le grand druide Liam Crozarc'h doit semble t-il apporter sa sagesse lors de la soirée spirite qu'organisera le professeur Pastourel en mai prochain en Isère. Comme il le dit lui même :

" Beaucoup regardent l'au delà avec inquiétude. C'est une erreur.  Après leur séjour ici bas, les âmes immortelles rejoignent le Sidh, l'Autre Monde mystique, le Royaume sous les tertres et les collines. Lorsque les conditions sont réunies, l'Initié au savoir druidique peut parfois devenir le pont entre ce monde et le nôtre..."

Intrigante déclaration d'un personnage qui devrait faire sensation lors de cet événement tant attendu.
Quoiqu'il en soit, votre fidèle plume sera là pour relater par le menu cette fantastique soirée pour ses lecteurs du Petit Journal...

Abel Molinot

mardi 14 janvier 2014

Sensationnel : Double crime au manoir de Séchilienne


Dans l'édition du 6 septembre 1912 du journal local "La Croix de l'Isère"




Double crime au manoir de Séchilienne, un couple sauvagement battu à mort :


C'est une vision d'horreur qui a frappé Aristide Marchelier, commerçant itinérant, venu apporter des marchandises aux locataires du manoir de Séchilienne. Les corps sans vie des habitants du lieu, Norbert et Jeanne Archambault, le crâne fracassé par un objet lourd et contondant.

La police arrivée sur les lieux n'a pu que constater le décès du mari et de sa femme. D'après le commissaire Augustin Bondurant des brigades mobiles de Grenoble, chargé de l'affaire, le crime remonterait à plusieurs jours. Les deux corps ont été trouvé dans la salle principale à quelques mètres l'un de l'autre. L'état des lieux semble indiquer que ce double assassinat a été d'une très grande violence mais, chose étrange, les deux victimes pourtant en parfaite santé semblent n'avoir opposé quasiment aucune résistance à leur assaillant.


Norbert et Jeanne Archambault étaient un couple de parisiens venus s'installer il y a quelques mois au manoir de Séchilienne qu'ils avaient fait rénover pour en faire une maison de repos au bon air de la montagne. Avant cela ils exerçaient dans la capitale la curieuse profession de voyants extralucides, non sans un certain succès dit-on.

Couple aimable et sans histoire, ils étaient appréciés des villageois des alentours même si certains d'entre eux s'étaient étonnés de les voir s'installer au manoir, un endroit isolé, longtemps abandonné, qui pour ces paysans parfois superstitieux possède une très mauvaise réputation.

La police se perd pour l'instant en conjectures, aucun objet de valeur ne semblant avoir été dérobé malgré le grand désordre des lieux. Le commissaire Bondurant se penche à l'heure actuelle sur le passé des victimes, même si le crime de rôdeur n'est toutefois pas à exclure. Il a promis que toute la lumière serait faite dans les plus brefs délais pour résoudre cette terrible affaire et que la capture du ou des meurtriers n'était qu'une question de jours.

Ignace Chamonaz

Nota bene  : Deux ans plus tard, le double meurtre n'a toujours pas été élucidé.

mercredi 8 janvier 2014

Le professeur Théophraste Pastourel : médecin, hygiéniste et bienfaiteur de l’Humanité.

On ne parle plus que de ça dans les salons de la capitale : le professeur Pastourel va organiser en mai prochain une soirée spirite qui promet d’être le plus fameux rendez-vous mondain de la saison.

Preuve vivante, s’il en fallait encore une, du génie français, Théophraste Pastourel est célèbre dans le monde entier pour avoir isolé le bacille de la peste (Pastorelia pestis) et avoir crée avec succès un vaccin contre cette terrible maladie.



Aujourd’hui encore, grâce au travail de cet homme admirable, la France, infatigable flambeau du progrès humain, poursuit son œuvre civilisatrice en organisant, dans ses colonies du Tonkin ou du Maroc, de vastes campagnes de vaccination au fur et à mesure que notre armée en prend possession. Là, l’indigène, cet éternel enfant émerveillé, peut apprendre à aimer sa nouvelle patrie en regardant flotter les trois couleurs de notre drapeau au dessus des dispensaires qui viennent le délivrer de ce terrible fléau.

Le professeur Pastourel ne s’arrêta pas à cette découverte et mis son extraordinaire talent scientifique au service de tous, au travers d’une série d’opuscules hygiénistes décrivant l’utilité de prendre plus d’un bain par mois ou d’utiliser des linges bouillis pour traiter les blessures. Il a aussi beaucoup écrit sur le fait que le sang de nègre, quoique de qualité inférieure, est bien compatible avec le sang de l’homme blanc en cas de transfusion. De même, on se souvient de sa réfutation du rôle fortifiant du vin rouge pour la femme enceinte. Une prise de position qui lui valut de vigoureuses protestations de la part des viticulteurs de la vallée du Rhône.

Le professeur créa de vastes laboratoires à la suite de son travail sur la peste, le célèbre Institut Pastourel qui profita de sa réputation et de son talent pour devenir l’un des principaux centres pharmaceutiques de notre pays et faire la fortune bien méritée du savant.

Chose inhabituelle, le professeur, chercheur de talent mais qui ne s’y entend guère en matière commerciale à confié la direction de son institut à l’une de ses collaboratrices, Marguerite Fromentin. Très rare femme à obtenir un tel poste de responsabilité, nous pouvons la voir ici dans les laboratoires Pastourel en compagnie du professeur.


De nombreuses voix se sont élevées pour critiquer ce choix curieux mais il est vite apparu que Mademoiselle Fromentin, malgré les faiblesses et les humeurs bien connues du tempérament féminin, soit parfaitement capable de gérer une telle société.


Il y a cela cinq ans, un événement tragique vint frapper le savant. Le décès de sa jeune épouse Angélique dans un accident automobile laissa le médecin dans l’affliction la plus totale. Le professeur Pastourel qu’on dit encore inconsolable s’est depuis quelque peu retiré du monde scientifique. A la surprise de ses connaissances, ce rationaliste convaincu s’est tourné vers le monde de l’ésotérisme et du spiritisme. On le voit fréquemment aux côtés de quelques unes des figures marquantes du monde des arts occultes de la capitale. Nul doute que cette soirée qu’il organise dans un manoir dauphinois à la sulfureuse réputation va être l’occasion de réunir quelques uns des plus éminents pratiquants des sciences spirites.

Une soirée où votre serviteur sera présent et dont il fera profiter ses fidèles lecteurs du "Petit Journal".


Abel Molinot

mercredi 1 janvier 2014

Heureuse année 1914 !

Une belle et heureuse année 1914 !

Bientôt de nouvelles informations sur la soirée vont être publiées...
N'oubliez pas de vous inscrire !